Avertissement : Le contenu de cette page traite des pensionnats, de la mort et de la disparition d’enfants, de la violence faite aux enfants, de génocide et de traumatisme intergénérationnel. La Ligne d’écoute téléphonique des pensionnats autochtones est accessible en tout temps, sans frais : 1-866-925-4419. Un soutien sans frais est également offert grâce à la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être au 1-800-721-0066 ou par clavardage en ligne sur www.espoirpourlemieuxetre.ca.
Le but de cette page est de fournir de brèves réponses à certaines des questions les plus fréquemment posées par les collectivités et les familles métisses, inuites et des Premières Nations. Cette page sera fréquemment mise à jour, pour y ajouter des questions et réponses. Si vous croyez que certaines questions devraient être ajoutées, veuillez
communiquer avec le Comité consultatif national sur les enfants disparus des pensionnats et les sépultures non marquées.
Le Comité consultatif national a également publié un court document intitulé
Processus de recherche d’enfants disparus et de sépultures non marquées qui résume les éléments clés à considérer dans le cadre du processus de recherche. Pour obtenir des renseignements plus détaillés sur l’un ou l’autre de ces sujets, veuillez consulter notre
Guide de ressources qui fournit des liens vers des vidéos, webinaires, fiches d’information et documents d’information.
Questions d’ordre général
En quoi consiste le processus de recherche?
La recherche d’enfants disparus et de sépultures non marquées comprend généralement plusieurs étapes. On accorde beaucoup d’attention aux techniques, notamment le radar géologique (GPR), qui sont utilisées pour l’identification de lieux probables de sépulture. Cependant, la recherche au sol n’est qu’une étape parmi plusieurs. En fait,
l’Association canadienne d’archéologie a recommandé qu’une recherche au sol ne soit jamais la première ou la seule étape franchie.
De nombreuses collectivités et familles autochtones ont maintenant traversé diverses différentes étapes du processus de recherche. Ce qu’elles ont appris, c’est qu’il est important d’honorer les enfants et d’assurer le bien-être des survivants et de l’ensemble de la collectivité à chaque étape du processus. Pour ce faire, elles s’appuient sur leurs lois, protocoles, enseignements et traditions culturelles.
Généralement, le processus de recherche est initié par la tenue de discussions avec les survivants, leurs familles et d’autres membres de la collectivité sur ce qu’ils souhaitent accomplir. On discute notamment de ce que l’on souhaite faire si des restes humains sont retrouvés.
Une autre étape critique est l’enquête. S’entretenir avec les survivants et leurs familles, et examiner de vieux documents tels que les dossiers scolaires et les photographies peut aider à répondre à certaines questions. Notamment, on peut se renseigner sur le nombre d’enfants disparus, combien d’entre eux sont susceptibles d’être décédé dans les pensionnats et où les lieux de sépulture pourraient se situer. Cette étape contribue à documenter l’expérience au sein des pensionnats au Canada, et à délimiter les aires de recherche. De plus, si des restes humains sont retrouvés, ces informations pourraient être essentielles à l’identification des enfants des pensionnats.
Il faut se rappeler qu’il n’y a pas qu’un seul pour documenter la vie d’un enfant au pensionnat. Les dossiers de l’expérience scolaire d’un enfant doivent être constitués à partir de diverses sources : documents d’ordre religieux, dossiers des services de police, dossiers d’hôpitaux, journaux personnels des enseignants, rapports administratifs officiels, dossiers opérationnels et plus encore. Cela peut nécessiter beaucoup de temps et d’efforts, mais le résultat est une image plus complète de la vie d’un enfant dans un pensionnat. Ces renseignements historiques sont une ressource précieuse pour éclairer la recherche de sépultures non marquées.
Quel est l’objectif de la recherche?
Il est important de réfléchir à ce que votre collectivité ou votre famille, et d’autres collectivités et familles touchées, souhaitent accomplir grâce au processus de recherche. Voici quelques possibilités :
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- Trouver des réponses au sujet du sort de leurs enfants
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- Identifier et protéger les lieux de sépulture
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- Honorer les enfants dans le cadre d’une cérémonie
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- Restituer les restes humains à leur collectivité d’origine
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- Recueillir des preuves en vue d’éventuelles poursuites ou d’autres mesures de responsabilisation
Il est important de se rappeler que ce ne sont pas toutes les recherches qui permettront de localiser ou d’identifier des enfants disparus ou décédés. Dans certains cas, trop de temps s’est écoulé, trop de documents ont été perdus ou encore, l’emplacement n’est pas propice aux recherches.
Cependant, quel que soit le résultat, le processus de recherche peut aider à enregistrer et à préserver les vérités des survivants, à éduquer les jeunes et les générations futures au sujet de leurs expériences, à honorer les enfants disparus et à promouvoir la guérison des survivants, de leurs familles et de la collectivité.
Combien de temps faut-il prévoir pour la recherche?
L’ensemble du processus de recherche peut prendre plusieurs années. Même dans le cas d’une recherche sur une petite parcelle de terre à l’aide d’un radar géographique (GPR), plusieurs mois peuvent s’écouler entre le levé su GPR (ou autre technique) et le traitement et l’interprétation des données recueillies.
Comment pouvons-nous déterminer là où les enfants ont été amenés?
Il existe deux outils principaux : les souvenirs des survivants et les dossiers qui ont été conservés.
Des établissements comme le Centre national pour la vérité et la réconciliation, et le Indian Residential School History and Dialogue Centre de l’Université de la Colombie-Britannique ont recueilli des déclarations qui ont déjà été enregistrées, et disposent de nombreux documents au sujet des pensionnats. Les archivistes qui travaillent dans ces institutions peuvent vous aider à trouver des informations sur l’endroit où les enfants de votre collectivité ont été emmenés.
Cependant, dans plusieurs cas, de nouvelles recherches seront nécessaires afin de recueillir des informations auprès des survivants qui n’ont pas encore raconté leur histoire, ou pour accéder à des dossiers qui n’ont pas encore été publiés. Des historiens et d’autres chercheurs professionnels pourraient être en mesure de vous aider dans vos démarches.
Une fois que vous avez identifié les pensionnats ou d’autres établissements comme les hôpitaux et les sanatoriums où se trouvaient les enfants, la prochaine étape serait de communiquer avec la nation d’origine. Cette nation pourrait elle-même avoir initié ses propres recherches et recueilli des informations utiles pour répondre aux réponses.
Qui dirige les initiatives de localisation de nos enfants disparus?
La Commission de vérité et réconciliation du Canada a recommandé que le processus de recherche soit dirigé par la nation autochtone sur le territoire de laquelle le pensionnat concerné a été construit. Il s’agit du modèle le plus largement utilisé. Cependant, dans certains cas, les gouvernements autochtones définissent des stratégies de recherche régionales impliquant plusieurs pensionnats et territoires.
Peu importe la façon de procéder, il est important de garder à l’esprit que les enfants d’un même pensionnat étaient issus de nations et territoires divers. Les familles et les collectivités des enfants disparus doivent être impliquées dans tout processus entrepris.
Au moment d’effectuer des recherches sur notre territoire, comment pouvons-nous communiquer avec d’autres collectivités dont les enfants pourraient être disparus ou décédés dans un établissement construit sur notre territoire?
Certaines collectivités qui mènent des recherches ont communiqué avec toutes les nations susceptibles d’avoir eu des enfants dans les pensionnats ou écoles sur leur territoire. Il s’agit d’une tâche complexe qui est allégée par la collaboration entre les collectivités.
Le Centre national pour la vérité et la réconciliation a créé un document qui, pour chaque école, identifie d’où provenaient les enfants. Cette liste n’est pas complète; les souvenirs des survivants pourraient contribuer à identifier d’autres collectivités.
Comment pouvons-nous avoir les outils nécessaires pour effectuer nos recherches?
Le soutien financier accordé par le gouvernement fédéral, et dans certains cas, par les gouvernements provinciaux, peut être utilisé pour renforcer vos capacités en embauchant des collaborateurs de projet, en faisant appel à des formateurs ou en achetant de l’équipement.
Nous savons que les collectivités en sont à différentes étapes de ce travail et que le niveau de capacités diffère d’une à l’autre. Le Comité consultatif national préconise un soutien suffisant pour aider chaque collectivité de façon équitable.
Le Comité consultatif national encourage également le partage des connaissances entre les collectivités et les familles. Nous sensibiliserons au partage en publiant de l’information sur ce site Web et en organisant une série de webinaires et d’autres événements. De plus, certaines universités offrent maintenant une formation dans des domaines liés au processus de recherche.
Pour plus d’information, veuillez consulter notre
Guide de ressources.
À qui dois-je m’adresser si j’ai de l’information à partager au sujet d’une école?
Il est possible qu’un processus soit déjà en cours pour enregistrer la déclaration de survivants et témoins oculaires et d’autres renseignements au sujet de cette école. Dans un premier temps, vous pouvez vous renseigner auprès de votre collectivité ou de la collectivité sur le territoire de laquelle l’école est située. Vous pourriez également vous adresser au Centre national pour la vérité et la réconciliation ou le Indian Residential School History and Dialogue Center de l’Université de la Colombie-Britannique au sujet des façons de témoigner.
Sépultures non marquées
Comment peut-on trouver une sépulture non marquée?
On accorde beaucoup d’attention aux techniques comme le radar géologique (GPR). Le GPR est utile puisqu’il permet de recueillir des informations sur ce qui pourrait potentiellement se trouver sous la surface de la terre sans avoir à perturber le sol. Cependant, la technique GPR ne permet que de raconter une partie de l’histoire. Cette technique ne permet que d’identifier la présence « d’anomalies » (quelque chose d’inhabituel) sous la surface de la terre. Pour déterminer si ces anomalies sont potentiellement des sépultures non marquées, les données de numérisation doivent être analysées en parallèle aux connaissances des survivants et aux documents historiques.
Il n’est pas facile de localiser l’emplacement de potentielles sépultures non marquées. Des renseignements importants peuvent avoir été perdus ou oubliés. Les inondations, le développement immobilier et d’autres changements dans les paysages peuvent rendre l’usage des techniques de recherche difficile, voire impossible.
Les collectivités doivent décider d’elles-mêmes du degré de certitude dont elles ont besoin. La combinaison des connaissances des survivants, des dossiers historiques et des données issues des capteurs peut fournir des preuves très convaincantes de l’existence d’un lieu de sépulture. Dans de nombreux cas, cependant, des questions peuvent demeurer sans réponse même après que la recherche est terminée.
Si une collectivité souhaite une plus grande certitude, une option consiste à excaver le site. Cela ne signifie pas nécessairement de perturber le lieu de sépulture. En enlevant seulement la couche supérieure du sol, il peut être plus simple de déterminer si des sépultures y ont été creusées. La décision de procéder à une fouille est complexe et chaque collectivité et famille doit choisir ce qui lui convient le mieux, en discutant avec les survivants, leurs familles et d’autres membres de la collectivité touchée.
Est-ce possible d’identifier les restes humains dans chacune des sépultures?
Selon les circonstances, des souvenirs précis de survivants ou des documents historiques détaillés peuvent permettre à une collectivité d’identifier en toute assurance les restes humains retrouvés. Les fouilles peuvent permettre de confirmer des détails tels que l’âge approximatif des enfants. Il est également possible de procéder à des analyses d’ADN. Si des échantillons d’ADN peuvent être obtenus d’un proche parent vivant, il peut être possible de confirmer l’identité de restes humains. Cependant, le processus de collecte et de stockage des échantillons d’ADN fait l’objet de nombreuses préoccupations. Il est essentiel que tous les échantillons soient conservés de manière sécuritaire et protégés contre toute utilisation abusive, afin de respecter la vie privée de la famille et les lois et protocoles de la nation autochtone.
Comment peut-on protéger les lieux de sépulture potentiels?
La protection des lieux de sépulture potentiels nécessite une collaboration entre les autorités autochtones et les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, ainsi que toute tierce partie qui pourrait être impliquée, notamment les propriétaires fonciers privés. Les lois autochtones sur la protection des lieux de sépulture, des artefacts historiques et des lieux sacrés doivent être respectées. Malheureusement, à l’heure actuelle, le Canada ne dispose pas de lois ou de règlements clairs sur lesquels les peuples autochtones peuvent compter pour protéger ces sites. C’est l’un des enjeux pour lesquels le
Bureau de l’interlocutrice spéciale indépendant pour les enfants disparus et les tombes et sépultures anonymes en lien avec les pensionnats indiens fera des recommandations.
Santé et bien-être
Quelles sont les ressources de soutien disponibles pour les survivants, leurs familles et la collectivité?
La ligne d’écoute téléphonique nationale des pensionnats autochtones est accessible en tout temps, sans frais au 1-866-925-4419. Un soutien sans frais est également offert grâce à la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être au 1-800-721-0066 ou par clavardage en ligne sur
https://www.hopeforwellness.ca/.
Cependant, de nombreuses collectivités ont constaté que les meilleures ressources de soutien sont en présentiel et fondés sur la culture et les traditions de leur collectivité. Cela comprend des séances de counseling individuelles, des cercles de discussion, une cérémonie et la possibilité de participer à des pratiques traditionnelles.
Les mesures de soutien en santé et mieux-être peuvent être intégrées à un plan de recherche communautaire qui serait admissible à un soutien financier fédéral ou provincial. De nombreuses collectivités qui ont reçu du financement pour leurs initiatives de recherche ont mis sur pied des mesures de soutien en santé et bien-être pour soutenir les survivants, leurs familles et d’autres membres de la collectivité tout au long du processus de recherche.
Comment pouvons-nous définir un plan qui tient compte des traumatismes et qui est culturellement approprié pour notre collectivité?
Le soutien aux survivants, à leurs familles et à leurs collectivités doit être au cœur de ce travail. Retrouver des enfants disparus peut être un processus complexe et laborieux, et les survivants et leurs familles ont besoin d’être soutenus tout au long du processus.
En plus des mesures de soutien disponibles à l’échelle nationale et dans les provinces et les territoires, de nombreuses collectivités ont puisé dans les fonds disponibles pour créer leur propre système et processus de soutien. Le Comité consultatif national présentera comment certaines collectivités ont mené ce travail.
Toute étape de la recherche d’enfants disparus, même la discussion sur la prise en compte de ce travail, peut être une expérience qui fait ressurgir certains traumatismes pour les survivants. Ils ont besoin de soutien avant, pendant et après toute interaction avec l’équipe de recherche. Le soutien peut être spécifique à un survivant et axé sur sa santé physique, spirituelle et émotionnelle par le biais de la médecine et de cérémonies. Le soutien peut également être offert à l’échelle de la collectivité et se concentrer sur le bien-être, la santé et la commémoration.
Quel est le rôle de la cérémonie dans un processus de recherche?
Pour contribuer à la guérison de la collectivité, la recherche doit respecter les lois et les protocoles autochtones. Toutes les personnes impliquées doivent être traitées avec respect et en se souciant de leur santé et de leur bien-être. La cérémonie est un élément essentiel du processus, et un modèle quant à la façon dont une recherche peut être exécutée de bonne foi.
Il y a plusieurs bonnes raisons pour lesquelles les collectivités et les familles ressentent la pression d’agir rapidement dans la recherche d’enfants disparus. Cependant, les collectivités qui sont déjà profondément engagées dans le processus de recherche nous rappellent constamment de prendre le temps de bien faire les choses.
Comment pouvons-nous commémorer les enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux?
La meilleure façon de commémorer les enfants dépend des traditions et des enseignements de chaque nation. Cependant, il importe de reconnaître que la démarche visant à honorer la mémoire et commémorer les enfants peut faire partie du processus dès le départ. Il n’est pas nécessaire d’attendre que les lieux de sépulture aient été identifiés.
Témoignage des survivants
Comment pouvons-nous soutenir les survivants et les familles dans le processus d’acquisition des connaissances?
Lorsqu’on demande aux survivants et aux familles de partager leurs souvenirs, il est important qu’ils aient facilement accès aux ressources de soutien en santé et bien-être dont ils pourraient avoir besoin. Ces ressources devraient être offertes avant, pendant et après tout processus de recueil de déclarations. Il est également important que les survivants et les membres de leur famille se sentent libres de choisir les ressources de soutien qu’ils souhaitent et quand ils y auront accès. Parmi les ressources possibles, notons les séances de counseling individuelles avec un Aîné, l’accès à une ligne d’assistance anonyme et la participation en groupe à un événement culturel.
Comment pouvons-nous soutenir notre collectivité lorsque les traumatismes du passé deviennent plus apparents dans le cadre du travail avec les survivants?
Tout comme les ressources de soutien pour les survivants et leurs familles, celles pour les collectivités devraient être facilement accessibles à toutes les étapes du processus de recherche. Et comme pour le soutien aux survivants, il est important que le soutien aux collectivités soit offert de diverses façons, avec la possibilité d’accéder à des séances de counseling ou de participer à des activités fondées sur les enseignements et les traditions de votre nation ou dans les soins de santé occidentaux, ou les deux. Une attention particulière devrait être accordée au bien-être des jeunes, qui se renseignent peut-être pour la première fois sur le système des pensionnats et ne savent pas comment exprimer leurs besoins.
Recherche archivistique
Quels types de renseignements et de dossiers sont importants pour enquêter sur les sépultures non marquées?
Divers types d’information peuvent aider à localiser les sépultures non marquées. Les souvenirs des survivants et de leurs familles sont essentiels. Un grand nombre de déclarations de survivants ont déjà été recueillies par l’entremise de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et dans le cadre de nombreux projets d’histoire orale. De plus, les types de documents suivants devraient être pris en considération.
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- Registres de fréquentation des pensionnats
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- Correspondance entre les administrateurs scolaires et les responsables du gouvernement ou de l’église
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- Rapports faisant état de visites dans les pensionnats par des représentants du gouvernement
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- Dossiers des enfants transférés dans des hôpitaux ou d’autres établissements
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- Registres tenus par la paroisse locale
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- Photographies historiques
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- Levés provinciaux et territoriaux
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- Registres des levés au sol antérieurs qui ont peut-être été réalisés pour la construction de routes et d’autres infrastructures ou pour la mise en valeur des ressources
Quelles archives peuvent inclure des documents sur le pensionnat qui fait l’objet de mes recherches?
Le
Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) est la principale ressource pour la recherche documentaire sur l’histoire des pensionnats et les lieux de sépulture connexes. Le CNVR est le gardien officiel de tous les documents recueillis par la CVR, y compris les déclarations des survivants. Le CNVR a négocié l’accès à un vaste ensemble de documents du gouvernement et de l’église qui n’ont jamais été communiqués à la CVR. Il détient maintenant la plupart des dossiers pertinents des ordres religieux qui géraient les pensionnats.
D’autres archives importantes, y compris les Archives nationales du Canada, les archives provinciales et territoriales, les archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson et les archives conservées par des églises et des ordres religieux individuels.
Où pouvons-nous obtenir de l’aide pour localiser, compiler, traduire et analyser des documents d’archives?
Tous les grands centres d’archives ont du personnel à votre disposition pour vous aider à accéder à leurs collections. De plus, il est souvent possible d’obtenir une aide pratique par l’entremise des universités et des collèges locaux.
Le CNVR dispose d’un service de référence qui constitue un bon point de départ pour cette recherche. Le CNVR a examiné les registres de 150 églises, des documents d’archives et d’autres recueils pour trouver des documents au sujet des pensionnats. Le service de référence peut également vous aider à coordonner vos recherches avec d’autres centres d’archives. Contactez
[email protected].
Le Comité consultatif national reconnaît que, comme bon nombre des aspects techniques de ce processus, il peut être difficile de travailler à partir d’archives sans formation spécialisée. Nous sommes en train d’élaborer des directives et recommandations visant le renforcement des capacités dans ce domaine et dans d’autres domaines du travail à venir.
Notre collectivité n’a pas d’archives qui lui sont propres, mais nous en avons besoin. Que peut-on faire?
Le financement offert par le gouvernement pour les activités de recherche peut être utilisé pour créer des archives.
Les archives comportent trois éléments principaux : un moyen de stocker et de protéger les informations que vous recueillez, y compris les documents électroniques et physiques; un moyen d’organiser ces informations de manière à permettre leur analyse et qu’on puisse y effectuer des recherches; et un personnel compétent pour gérer le processus.
La mise en place de ces composantes nécessite trois types de ressources : les ressources humaines, l’expertise technique et les ressources financières. Avant d’obtenir des documents et registres, il est important d’avoir ces ressources en place, et de définir un plan sur la façon dont l’information sera protégée.
Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Les archives existantes et les nations qui se sont déjà engagées dans la recherche ont mis au point des systèmes de protection et de classification de l’information qu’ils peuvent partager. De nombreuses organisations proposent sans frais des directives utiles pour protéger les documents numériques. Le CNVR, en collaboration avec l’Office national du film et Bibliothèque et Archives Canada, ont élaboré des directives et politiques utiles pour la préservation sous forme numérique. Quelques exemples se trouvent déjà dans notre
Guide de ressources; d’autres seront ajoutés périodiquement à ce site Web.
Il existe de nombreuses plateformes numériques pour classer et protéger ces informations. Un élément important à considérer est de savoir dans quelle mesure une plateforme quelconque interagira avec celles choisies par d’autres collectivités avec lesquelles vous pourriez collaborer. Le coût est un autre facteur important. Il est important de noter que certains logiciels nécessitent le renouvellement annuel de la licence d’utilisation dont le coût pourrait potentiellement augmenter au fil des années.
Pourquoi certains dossiers des pensionnats sont-ils détruits et que peut-on faire à ce sujet?
Dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, les survivants ont fourni leurs déclarations afin d’être admissibles à une indemnisation individuelle. Contrairement à d’autres processus de recueil de déclarations, comme le travail de la Commission de vérité et réconciliation et le travail du CNVR, le processus d’indemnisation n’avait pas pour objet de créer un dossier durable. La Cour suprême du Canada a statué que, pour protéger la vie privée des survivants, les déclarations recueillies dans le cadre du Processus d’évaluation indépendant (PEI) et du Mode alternatif de règlement des conflits (MARC) doivent être détruites d’ici 2027.
La Cour suprême a tranché que les déclarations peuvent être protégées contre leur destruction si les survivants remplissent un formulaire de consentement afin que leurs documents soient conservés à des fins d’éducation et de recherche. Dans ce cas, les dossiers seront conservés à long terme par le CNVR et leur utilisation sera permise. Les survivants peuvent également demander à que leur déclaration leur soit remise afin qu’ils puissent la partager comme ils le souhaitent. Les deux options sont offertes jusqu’au 19 septembre 2027.
Pour que votre dossier soit conservé, veuillez consulter :
https://nctr.ca/records/preserve-your-records/iap-adr-records/
Cartographie
Quel type d’information géographique est utile à une recherche?
Il est utile de recueillir autant d’informations que possible au sujet du sol et la façon dont il a été utilisé, durant la période des pensionnats et dans les années qui ont suivi. Cela comprend :
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- connaissance de l’emplacement des enfants disparus à partir des dossiers et des survivants, et de la géologie au fil du temps; et
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- toute construction ou perturbation du sol.
Toutes ces informations seront utiles pour identifier les lieux à privilégier pour la recherche, pour choisir les techniques de recherche qui produiront les meilleurs résultats et pour aider à interpréter les données recueillies.
Comment pouvons-nous trouver des cartes et photographies aériennes historiques des lieux où les enfants disparus pourraient se trouver?
Les gouvernements canadiens (fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux) recueillent de l’information sur les sites des pensionnats depuis aussi longtemps qu’ils existent. Il s’agit notamment de photographies aériennes (prises à partir d’avions) et d’autres formes de cartographie. Ces renseignements sont conservés à différents endroits par différents gouvernements, et le CNA encourage Services aux Autochtones Canada et d’autres organismes gouvernementaux à rendre ces ressources facilement accessibles à toutes les collectivités qui effectuent des recherches.
La Photothèque nationale de l’air à Ottawa possède une très vaste collection de photos des pensionnats. Le CNVR procède actuellement à la mise au point d’un programme pour les numériser et les rendre accessibles par l’entremise de son site.
Techniques de recherche au sol
Qu’est-ce qu’un radar géologique?
Le radar géologique (GPR) est l’une des nombreuses techniques qui peuvent être utilisées pour repérer les perturbations dans le sol qui ne sont pas visibles à l’œil nu. Le radar géologique est largement utilisé, notamment pour la recherche de tuyaux enterrés. Un avantage clé est que l’utilisation d’un GPR ne perturbe pas le sol. De plus en plus, au Canda, le GPR est utilisé dans la recherche de sépultures non marquées.
Comment fonctionne un GPR?
Le radar géologique est similaire au radar de navigation : il envoie un signal et interprète l’emplacement de quelque chose en fonction du signal reçu. Les levés à l’aide d’une GPR peuvent être réalisés roaming or in grids; les deux méthodes sont souvent utilisées parallèlement.
Que permet de voir un GPR?
Le GPR enregistre les variations dans le signal sous le sol. Ces variations se rapportent à différents types de perturbations dans le sol. Une fois les données traitées par un logiciel spécialisé, un technicien qualifié peut repérer les variations qui sont susceptibles de se rapporter à des sépultures. Le GPR ne fournit pas une image détaillée, mais les spécialistes peuvent interpréter les résultats pour déterminer le degré de probabilité qu’un site de sépulture se trouve sous la surface du sol.
Quand peut-on l’utiliser?
Pour utiliser un GPR, la zone doit être plus ou moins libre d’obstacles tels que les arbres, ou même les herbes hautes. Le GPR ne peut pas être utilisé si le sol est recouvert de neige ou de glace. Le terrain a également une incidence sur la capacité de cette technique à produire des données utiles. Par exemple, les zones gorgées d’eau sont difficiles à analyser avec précision et certains types de sol sont difficiles à interpréter. Dans ces cas, d’autres technologies peuvent produire de meilleurs résultats.
Combien de temps cela prend-il?
Les levés à l’aide d’un radar géologique prennent plusieurs mois à compléter. Le temps requis pour effectuer un levé dépendra de la superficie du terrain à analyser. En moyenne, on peut couvrir de 200 à 400 m2 par jour.
Quels sont les coûts qui y sont rattachés?
Les levés à l’aide d’un radar géologique nécessitent une petite équipe pour faire fonctionner l’équipement ainsi que des techniciens spécialisés pour enregistrer et interpréter les données. Les tarifs varient. Des partenaires en milieu universitaire peuvent être en mesure d’aider moyennant des frais minimaux (ou du moins moyennent des coûts inférieurs à ceux d’une entreprise privée). Si vous avez recours aux services d’une entreprise privée, vous pouvez vous attendre à payer entre 3000 $ et 5000 $ pour chaque jour du levé.
À quelles autres techniques peut-on avoir recours?
La magnétométrie et la conductivité sont deux autres techniques de télédétection qui peuvent être utilisées pour recueillir des informations sur ce qui se trouve sous la surface de la terre sans perturber le sol. Les techniques LiDAR (détection et télémétrie par ondes lumineuses) et Sonar peuvent être utilisées pour recueillir des renseignements détaillés sur les perturbations à la surface du sol, même lorsque ces perturbations ne sont pas visibles à l’œil nu ou lorsque des arbres et d’autres obstacles masquent ces informations. La photographie aérienne et la photographie par drone sont également des outils importants pour cartographier un site.
Qu’en est-il des recherches avec chiens pisteurs?
Des chiens qui ont été spécialement formés pour identifier l’odeur de restes humains. Les chiens détecteurs de cadavres sont formés pour rechercher les personnes récemment décédées. Les chiens détecteurs de restes humains sont formés pour rechercher des restes beaucoup plus anciens alors que seuls des os ou des dents peuvent être retrouvés. Il y a aussi des chiens dressés pour identifier les cendres de corps incinérés. Les chiens bien dressés peuvent déterminer s’il y a des restes humains dans la zone générale faisait l’objet de la recherche, mais ils ne peuvent généralement pas localiser avec précision les sépultures.
Pour plus d’information, voir :
https://www.ualberta.ca/prairie-indigenous-archaeology/media-library/resources/hhrdd-guide.pdf
Récupération et identification des restes humains
Qu’entend-on par « restes humains »?
Le terme « restes humains » fait référence au corps humain à n’importe quel stade de décomposition. Selon le temps qui s’est écoulé et les conditions de l’enterrement, les restes peuvent inclure un corps reconnaissable, un squelette intact ou seulement des fragments d’os.
Qu’entend-on par « l’exhumation » des restes humains?
L’exhumation signifie l’ouverture d’un lieu de sépulture et l’examen des restes humains. Les restes humains peuvent être récupérés ou examinés sur place. L’exhumation est également la première étape du transfert des restes humains vers un autre lieu de sépulture. Les provinces et les territoires disposent de leurs propres lois en matière d’exhumation. Cependant, toutes les administrations requièrent l’octroi d’un permis avant l’ouverture d’un lieu de sépulture.
Que se passe-t-il durant le processus d’identification?
Au cours du processus d’identification, les restes sont examinés pour obtenir des renseignements qui pourraient aider à déterminer leur âge au moment du décès, leur sexe, leur taille ou la cause du décès. Ces examens sont considérés comme « non invasifs » : aucun os ou tissu n’est prélevé.
Cependant, si cela est permis, il est possible de prélever un échantillon d’os ou de tissu pour analyse. Par exemple, l’analyse de l’ADN pourrait contribuer à établir l’identité. Une autre forme d’analyse, appelée analyse isotrope, est parfois utilisée pour déterminer depuis combien de temps l’enfant est décédé. On s’attend à ce que les médecins légistes veillent à ce que chaque personne bénéficie du respect et de l’attention qu’elle mérite. Les pratiques culturelles et religieuses doivent être respectées.
Que se passe-t-il une fois que les restes humains ont été identifiés?
Une fois l’identification complétée, la personne-ressource désignée sera avisée et des dispositions seront prises pour rendre les restes humains.
Que se passe-t-il si les restes humains ne peuvent être identifiés?
Il est possible que les restes humains ne puissent être identifiés. Si l’examinateur n’est pas en mesure d’identifier les restes humains, il en avisera la personne-ressource désignée. Les communautés et les familles touchées devraient discuter de cette possibilité à l’avance et décider de ce qu’elles aimeraient faire. Par exemple, une cérémonie pourrait être organisée pour donner un nom spirituel aux restes humains qui pourraient être enterrés conformément à un protocole convenu.
Questions juridiques
Quel est le rôle des policiers?
Si la fouille a pour but, en partie, de recueillir des renseignements en vue d’éventuelles poursuites criminelles contre des personnes responsables du décès d’enfants, il sera nécessaire de collaborer avec le service de police ou les autorités compétentes. Par exemple, le Mohawk Institute Survivors’ Secretariat a mis sur pied un
Groupe d’intervention mixte qui comprend le service de police des Six Nations, la police municipale de Brantford et la police provinciale de l’Ontario. Le Groupe d’intervention travaille également avec le Bureau du coroner.
Selon les souhaits de la collectivité et des familles, les services de police locaux peuvent être appelés à intervenir d’autres façons, par exemple en aidant à protéger un site et en assurant la sécurité des personnes qui effectuent la fouille. Il est recommandé d’établir la communication avec les services de police locaux dès le début du processus.
Comment pouvons-nous accéder à des terres qui appartiennent à des propriétaires fonciers privés ou au gouvernement au palier fédéral, provincial ou territorial?
Il n’y a pas de processus officiel en place pour accéder aux terres aux fins d’une fouille au sol. Les collectivités et les familles doivent décider elles-mêmes si elles veulent communiquer avec les propriétaires fonciers privés ou les gouvernements pour les informer de tout plan de recherche ou pour obtenir une autorisation officielle.
Que se passe-t-il si nous n’obtenons pas la permission?
Les peuples autochtones devraient pouvoir s’attendre à ce que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent à un processus de recherche. De nombreux propriétaires fonciers privés voudront également collaborer. Cela dit, la réalisation d’une fouille sans autorisation peut entraîner un conflit avec le propriétaire foncier inscrit, y compris la possibilité que des accusations d’intrusion soient portées ou que l’accès futur soit bloqué.